« Etre en burn-out, une mal à dit »

Qu’est-ce que le burn-out ?

Le « burn-out » appelé aussi syndrome d’épuisement professionnel est plutôt un véritable effondrement professionnel. qui laisse sans force avec une fatigue extrême, une usure complète du système nerveux et des glandes surrénales. Le corps ne peut plus faire ce que la tête voudrait encore faire.

Le burn-out est la dernière étape après l’épuisement professionnel. En effet, lors d’un épuisement professionnel, la personne peut se rétablir avec quelques mois de repos.  Cependant, pour le burn-out, la personne est comme tout entière consumée, à l’image d’un capital vital épuisé.

Elle est allée au-delà de ce que le corps lui permettait et le cerveau décide de tout arrêter. Après des mois de repos, il y a, bien souvent, une incapacité à retourner au travail, une angoisse énorme, une remise en question et une perte de confiance en soi.

Comment expliquer le burn-out ?

 Il est avant tout important de comprendre que le travail demeure un lieu essentiel du lien social et de quête identitaire. Cette dernière commence avec la question de la reconnaissance du faire et de l’être. C’est donc un levier important dans la construction et la confirmation de soi.

Le burn-out intervient souvent dans ce cadre de travail avec une conjonction de multiples éléments. 

1. Bien souvent, nous retrouvons un trait de personnalité avec une volonté de parfaire le travail voir de viser l’excellence, une grande implication dans le poste de travail et/ou une passion pour son métier au point de ne plus compter ses heures de travail . Ce dernier se fait au détriment des heures de sommeil et du respect du rythme circadien – notre horloge interne. 

2. Il se conjugue également avec certaines organisations du travail qui fragilisent l’élaboration de cette reconnaissance par une demande incessante de « reporting », de justification, une charge de travail excessive, une difficulté avec un collègue, une remise en question perpétuelle. Là où le lien social permettait de pouvoir partager la souffrance collective d’un travail en équipe en surcroît, l’informatique a de plus en plus isolé les salariés et éteint les espaces de discussion, les possibilités de coopération. Ils rendent impossible la psychodynamique de la reconnaissance. Il y a alors une intériorisation de la souffrance « Je ne suis pas à la hauteur, c’est moi le problème » Dans quelles organisations du travail évoluent nos patients ? Comment s’organisent, pour eux, la dynamique de la reconnaissance ?

Lorsque cette dynamique est durablement enrayée, l’identité est atteinte et l’économie psychique et relationnelle en est bouleversée. Longtemps, la personne se dit « c’est dur mais je tiens. Je n’ai pas le droit de m’arrêter ».   Un engrenage de la quête de reconnaissance se poursuit et les premiers symptômes apparaissent. 

Quels sont les signes précurseurs d’un burn-out ?

Quelques mois avant le burn-out, le corps envoie des signaux qui ne sont pas perçus car il n’est pas question de s’arrêter, « il faut tenir ». Au fur et à mesure des mois, une phase de déni s’instaure mais :

1. Le stress s’accumule et devient chronique, 

2. L’anxiété s’installe et provoque des troubles du sommeil et des cauchemars récurrents,

3. Une forte irritabilité et une hyper activité due à l’adrénaline et au cortisol contenues dans le sang permettent de « tenir »,

4. Des signes physiques apparaissent tels que , des maux de dos, maux de tête et/ou d’estomac. 

Le burn-out une "mal à dit" du corps et de l'esprit

5. Un important manque de concentration, de mémorisation et perte de mémoire se produisent,

6.  Une perte de poids sur un temps relativement court s’opère,

7.  Une perte de sommeil et d’appétit entrainent une consommation de produits tels que l’alcool, des produits excitants et illicites,

8. Une perte durable de plaisir se met en place,

9. Une baisse de la tension artérielle est constatée,

10. La glycémie – gestion du sucre dans le sang – est très instable,

En un mot, vous consommez « tout ce qui vous tient debout ». Si vous n’arrêtez pas là, vous pouvez basculer dans le burn-out. 

Suis-je en burn-out ?

En cas d’épuisement intense qui résiste à un repos prolongé, une perte de sens au travail ainsi qu’une prise de substances pour « tenir » il est très important de consulter un médecin du travail. Un bilan complet est souhaitable – notamment vérification du taux de glycémie – et tests neuropsychologiques dans un CHU – Centre Hospitalier Universitaire- afin de ne pas passer à côté d’une dégradation du système nerveux qui pourrait être irréversible.

Je suis en burn-out que faire ?

Une prise en charge par un médecin et/ou psychiatre afin de vous arrêter au plus vite, un accompagnement psychologique essentielle pour retrouver une estime de soi et des séances de sophrologie ou de relaxation.

En effet, pris à temps et au bout de quelques semaines il est possible de refaire des activités mais il ne s’agit pas de reprendre son travail trop tôt. Il est à souligner que la personne souhaitant se réorienter retrouve dans la plupart des cas un emploi.

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La dépression : tabou dans le sport de haut niveau

On admire un(e) champion(ne) sans se douter que parfois les raisons de sa hargne de gagner se logent dans une blessure intime. Cela peut être, par exemple, le décès d’un membre de la fratrie qui fait naître beaucoup de culpabilité et fait imploser la famille. Chacun essaie alors de se sauver et de trouver un peu d’oxygène et parfois c’est le sport qui permet de ramener de l’espoir dans la famille.  Le sport devient alors un compagnon, un refuge pour soigner les plaies qui se cicatrisent superficiellement dans les victoires ou la reconnaissance. 

Le/ la sportif(ve) veut se créer un personnage, quelqu’un de fort, de combatif.  Peu à peu le sport fait son travail en se  focalisant sur des objectifs à atteindre, l’agir étant la seule façon de ne pas penser mais cela ne lui permet pas de faire le deuil.  

Dés années plus tard, une blessure, un divorce ou une autre disparition viennent réactiver cette plaie et laisse apparaître une fragilité insoupçonnée. 

Car sa jeunesse s’est fait au prix de nombreux sacrifices sur la vie de famille et sur la vie sociale. Tout était consacré au sport, il/elle a été formé(e) comme un corps à travailler pendant des heures durant. et au prix de paroles parfois très difficile à entendre car il faut « coller » à cette image de force, de combativité, à l’image du sport pratiqué, ne laissant pas de place à l’ individualité et aux émotions. Le sportif de haut niveau a peu à peu disparu vers un personnage médiatique faisant rêver, il n’a pas eu le droit d’être « faible » car « Dans l’imaginaire, les champions sont invulnérables, on imagine qu’ils ne sont que des sportifs, mais ils ont eu une vie, une enfance, parfois des traumas ».

« Dans l'imaginaire, les champions sont invulnérables, on imagine qu'ils ne sont que des sportifs, mais ils ont eu une vie, une enfance, parfois des traumas ».

Or, la souffrance a été acquise dès le plus jeune âge, elle est  considéré comme normale, parfois nécessaire et c’est même vu comme un facteur d’efficacité et de performance. Mais s’épancher sur son mal-être est plus compliqué.

Alors un jour, tout bascule tout revient à la surface comme une lame de fond entrainant le sportif de haut niveau vers la dépression.

Nous pouvons définir la dépression selon deux points de vue différents et complémentaires : un point de vue descriptif c’est-à-dire comme un ensemble de symptômes observables sans s’occuper de la cause ; et un point de vue psychanalytique qui, au contraire, la définit précisément en relation avec les causes qui la provoquent et les mécanismes inconscients qui l’expliquent.

Du point de vue descriptif, la dépression est un ensemble de neuf signes cliniques qui composent le syndrome dépressif type. Ne notez qu’aucun des symptômes énuméré ne suffit à lui seul pour affirmer qu’il existe une dépression. Il faut au moins cinq symptômes flagrants, présents simultanément pendant deux semaines, pour envisager un trouble dépressif.

Au moins cinq symptômes flagrants, présents simultanément pendant deux semaines, pour envisager un trouble dépressif.

1. La tristesse est le signe dominant dans le vécu du patient déprimé, mais attention, il s’agit d’une tristesse bien différente de la tristesse normale. La tristesse dépressive, qui s’immisce sournoisement comme un brouillard dans l’âme, est une émotion douloureuse, pesante, mêlée d’anxiété et d’angoisse, de susceptibilité et d’aigreur ; ce n’est pas une tristesse sereine, elle est amère et tourmentée. À la différence de la tristesse ordinaire, la tristesse dépressive est permanente, difficilement réductible, et inhibitrice de l’activité affective, mentale et physique du sujet. C’est une tristesse sans motif repérable. Le ressenti de cette tristesse, peut aller de la simple humeur morose qui dure plusieurs semaines au dégoût de soi, et du dégoût de soi au désespoir profond.

2. Parfois la tristesse n’apparaît pas en tant que telle et se traduit chez le patient dépressif par une irritabilité exacerbée, le dépressif se fâche facilement, il est fréquemment énervé, iraccessible, susceptible et récriminateur contre ses proches et contre lui-même. C’est ainsi que la tristesse se présente souvent masquée sous la colère ou l’agressivité. Mais que la tristesse soit franche ou masquée, elle se nourrit toujours chez le déprimé d’un obsédant et autodévalorisant repli sur soi. Voilà le deuxième symptôme caractéristique de la dépression : le dépressif ne cesse de ressasser les raisons de son malheur.

3. Un troisième signe qui accompagne la tristesse et le repli négatif sur soi, est la perte d’intérêt pour tout ce qui lui est extérieur. Il délaisse le sport, son partenaire, ses enfants, ses amis. C’est le moment où le déprimé déclare qu’il n’a envie de rien, ni d’amour, ni de voir personne. En fait, il n’a pas perdu seulement le désir ou l’envie de vivre, il a perdu aussi la faculté de ressentir intérieurement la présence du désir.

4. La fatigue et la lassitude lui  donne l’impression d’être épuisé du matin au soir. Un ralentissement global dans tous les registres de la vie quotidienne se fait ressentir. Les troubles de l’attention, de la concentration et parfois de la mémoire apparaissent. Un autre signe clinique, alarmant celui-là, sont les idées suicidaires souvent informulées.

Comment prévenir la dépression chez le sportif de haut-niveau?

Le sport de compétition inclut l’exigence, une exigence que la psychanalyse explique par un surmoi prégnant pouvant avoir un potentiel dévastateur. Dans le sport, l’impératif est d’ aller au plus extrême de soi, être toujours à l’affût de ses limites, les repousser au plus loin. Le surmoi impose, dicte alors sa loi. Il « parlera » singulièrement durant les entraînements, pendant « l’épreuve » sportive. Alors sport et dépression ? Celle-ci survient quand il n’y a plus aux commandes, qu’un surmoi tyrannique face à un sujet qui en est devenu l’objet. La fatigue, l’humeur triste, l’absence de projets vivifiants pointent alors et révèlent le masque de ce que l’exigence mal entendue peut avoir de mortifère.

Un travail personnel permet de garder la dimension humaine dans les phases d’entrainements.. C’est apprendre à gérer les défaites, les situations anxiogènes. C’est développer ses compétences et habilités qui permettent d’affronter les difficultés et de renforcer ses atouts. C’est aussi apprendre à reconnaître et réguler ses émotions car la performance est fragile mais précieuse et s’appuie sur des réponses complexes et multifactorielles. Il est donc important de pouvoir assurer un équilibre sans cesse menacé par le rythme de vie, les blessures, la concurrence, la performance et les difficultés de la vie privée car le sportif est avant tout un être humain.

Quelques axes de travail thérapeutique :

1. L’histoire personnelle permet d’aborder le contexte particulier dans lequel il/elle a grandi et fait éclore la subjectivité du sportif par rapport à sa propre histoire. Cela permet de comprendre que la dépression s’accroche et s’enracine vers des souffrances lointaines. Aborder le passé, c’est donc retrouver de nouvelles explications, poser un autre regard en prenant plus de distances avec les évènements. C’est travailler sur son intériorité et apprendre à se connaître, remettre du mouvement dans son histoire de vie, retrouver le moteur de ses motivations.

2. La construction du rapport au corps car la dépression s’accompagne souvent d’un amaigrissement ou au contraire d’une prise de poids donnant une image qui ne correspond plus à l’image du sportif/sportive. Il était jusqu’ici étalonné, instrumenté et contrôlé quotidiennement. Lors de la dépression le corps se méforme et il est alors vécu comme une trahison, le corps devient défaillant comme un traître.  Or le corps a besoin de s’exprimer en imposant à son tour une « écoute » de la part de celui qui l’habite.  Le corps performant souvent privé de son droit à la sensibilité, choisit à travers la dépression, d’exprimer la seule liberté qui lui reste.

3. Le travail sur les émotions négatives est peu abordé par les sportifs de haut niveau. Or ressentir des émotions, positives ou négatives est légitime et même nécessaire à toute bonne santé mentale. Certaines pensées liées aux rôles des émotions ou certaines conceptions de soi constituent des obstacles au processus émotionnel. En effet, le sportif ne se donne pas le droit de ressentir de l’impuissance, de la tristesse, de la vulnérabilité. Malheureusement, cette fermeture renforce les symptômes de la dépression. Le travail permettra alors de pouvoir les identifier, les analyser et comprendre les réactions. Les gérer comme un baromètre et pouvoir intervenir tant qu’il en est encore temps.

4. L’idée de sacrifice prend aussi son sens dans le sport et s’articule avec l’idée de réussir ou pas dans sa pratique. Le travail psychologique permet de parler de ces sacrifices et rétablir l’équilibre entre l’idée de « sacrifices » et de « choix » pour retrouver sa place dans son projet personnel et professionnel. 

Pour conclure, la dépression est comme un lieu figé sur une vieille photographie en noire et blanc. Faire un travail thérapeutique c’est donc remettre de la couleur, du mouvement, remplir le vide par de la vie, de l’estime de soi et des émotions.

Pour en savoir plus:

Sportmag : Raphaël Poulain : « Désacraliser la vulnérabilité chez les sportifs de haut-niveau – 25 septembre 2022

La Médecine du Sport : Pratique sportive intensive et risques psychopathologiques – Meriem Salmi – Service Médical de l’INSEP.

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Comprendre Les Troubles du Stress Post Traumatique – TSPT

Les Troubles du Stress Post Traumatique appelés aussi TSPT se développent après un évènement extrêmement traumatisant – agressions sexuelles ou physiques, prise d’otages, accident de la route, attentats…. Toutes les victimes de Troubles du Stress Post Traumatique ont en commun d’avoir vécu ou d’avoir été témoin d’un évènement durant lequel des personnes ont pu mourir, être grièvement blessées ou encore être menacées de mort. Ils ont vécu cet évènement avec effroi mélangé à un sentiment d’impuissance et d’horreur.

Que se passe-t-il au moment du traumatisme ?

Lors du traumatisme, il y a une réaction psychique. Le caractère est terrorisant, totalement imprévu, inconcevable, incompréhensible. Vous n’êtes pas préparé à vivre un tel stress. Le cerveau bloque alors la digestion et sécrète des hormones comme la noradrénaline et de l’adrénaline puis du cortisol pour permettre aux muscles de pouvoir soit se défendre, soit fuir cette situation extrême. Si cela n’est pas possible c’est la sidération. La personne est terrorisée, voire paralysée.  Cette sidération, qui est à la fois physique mais aussi psychologique, est similaire à une anesthésie émotionnelle. On ne ressent plus les émotions, on ne ressent plus de douleur : c’est ce qui permet de survivre car une telle décharge de cortisol et d’adrénaline mettent la personne en risque de toxicité cardiaque et vasculaire (possibilité d’infarctus du myocarde ou atteinte de cellules nerveuses par exemple).  Cela va donner une impression d’étrangeté, d’irréalisme, de confusion et de dépersonnalisation : c’est ce qu’on appelle la dissociation.

Les différentes zones du cerveau (amygdale, hippocampe, cortex associatif,) ne vont plus être connectés correctement les unes aux autres et ne pourront plus faire office de modulation. Les stimuli traumatiques vont continuer d’arriver mais sans connotation émotionnelle, sans souffrance. Les différentes mémoires (implicite émotionnelle, mémoire déclarative autobiographique et affective) ne vont plus faire office d’intégration de cet évènement stressant. Il n’y a plus de notion de temps, plus rien n’a de sens. Cet évènement va se nicher ailleurs et n’est pas traité correctement par la mémoire. Il reste « trop actuel, trop présent » et donne la sensation d’être plongé dans l’épisode terrifiant.

Comment apparaissent les premiers symptômes  du TPST?

Il y a, en premier lieu une fatigue intense et une hypervigilance. Dans des moments, où la personne est un peu plus en sécurité, une odeur, une sensation, un bruit, un cri vont suffire pour créer chez elle un état de panique, une sensation de mort imminente, une douleur violente, mais aussi des hurlements dans sa tête, des sensations d’excitation qui ne lui appartiennent pas mais qui appartiennent à l’agresseur. Lui et sa mise en scène vont continuer à la hanter. Des flash-back apparaissent faisant revivre la scène traumatique le pouls monte en puissance ainsi que l’adrénaline et la victime est projetée sur la scène comme si elle y était. 

Cela donne une très mauvaise image de soi, comme un sentiment de folie avec une forte culpabilité -d’être en vie alors que les autres sont morts, sentiment d’y être pour quelque chose- et culpabilité par rapport à ses proches de ne pas pouvoir surmonter ces angoisses et de leur faire vivre cela. Un sentiment de honte et d’impuissance s’installe.

Parfois, cette sidération  peut rendre la victime amnésique et lui faire développer des anesthésies traumatiques dissociatives. Un épisode de la vie est impossible à retracer et peut un jour réapparaitre sous forme de flash à l’occasion d’une situation anodine mais venant réveiller quelque chose de très enfouie.

Des conduites addictives – comme  la consommation d’alcool ou d’autres substances, des troubles du comportement alimentaire, … – des prises de risque sont mis en place par la victime pour, s’apaiser, s’échapper, retirer l’anxiété ou l’angoisse. Puis, il y a la dépression et le risque de suicide. 

Quels types de prises en charge en cas de Troubles du Stress Post Traumatique  ? 

Il y a deux types de prises en charge. 

1. La prise en charge immédiate, qui est vraiment très importante en termes d’urgence et de médecine légale.

2. La prise en charge psychothérapique à court, moyen terme pouvant combiner plusieurs méthodes, mais qui doivent avoir un dénominateur commun centré sur les violences et leurs conséquences. 

C’est tout d’abord travailler à mettre la personne en sécurité : on élabore la vérité de ce que l’on a vécu, on décrypte la stratégie de l’agresseur. Il est alors question de donner un maximum d’outils, en prenant des situations et en les reliant. C’est un travail de compréhension des symptômes comprendre que « Je n’ai plus l’impression d’être une folle. » Ainsi, tout ce qui pourrait se réveiller comme mémoire traumatique sera reconnu, mis en lien et pourra être intégré beaucoup plus facilement par le cerveau. 

On va tenter de comprendre pourquoi la victime a telle idée en tête à tel moment, pourquoi elle a l’impression de mourir étouffée dans telle situation, pourquoi elle se met en danger dans une autre… On retrace, on fait des liens en travaillant sur tout ce qui arrive à la personne, tout ce qui se passe en elle. Le but est d’identifier cette mémoire traumatique pour qu’elle devient alors une mémoire autobiographique parce qu’elle n’ait plus besoin de rester en alerte. C’est remettre de la chronologie en prenant en compte que le traumatisme est passé, qu’il a bien été vécu par la personne elle-même.

D’autres thérapies (Hypnose, EMDR etc.) peuvent aider à passer le cap à des moments vraiment difficiles. Ce ne sont pas des traitements permettant de traiter la mémoire traumatique, mais ils permettent de la rendre moins violente, moins envahissante.

Peut-on vivre une vie « normale » avec ce traumatisme ? 

Une fois cette mémoire traumatique apaisée, on ne vivra jamais la vie qu’on aurait vécue s’il n’y avait pas eu de traumatisme. Un traumatisme fait basculer votre vie, vous ne pourrez plus avoir le même regard sur le monde. Mais vous ne le revivrez plus comme si vous y étiez à nouveau au moment le plus douloureux, le plus terrorisant.

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